'Frashogard' ou 'renouveau' en langue zoroastre nous plonge dans une épopée inspirée de l'histoire Perse antique et de l'Iran contemporain. Les références ne sont certes pas forcément évidentes si l'on ne connait pas quelque peu le sujet, mais rien n'empêche a contrario de pleinement apprécier ce second album du français de Sedaye Marg (anciennement Seda E Marg). Une ambient industrielle à la fois martiale dévoyée ('As Ctesiphon fell again', 'Esfehan steel', 'Pahlavan') mais également étrangement perverse à la manière d'un Deutsch Nepal ('Cinema Rex is burning', Betrayal of an architect') ou plus rituelle façon Herbst9 ('The guard of the immortals', 'Summer of 1953'). Jouant essentiellement sur des percussions metalliques et des nappes aux effets presques symphoniques, Sedaye Marg sait se parer de différentes atmosphères en gardant une identité propre aux multiples facettes surprenantes. 'Frashogard' est ainsi homogène dans sa production mais en aucun cas figé dans sa progression qui au final rend peu aisé toute tentative de catégorisation définitive. Une lecture épique de l'histoire sans les artifices propres au genre symphonique mais aux intentions similaires. Peut-être trop long pour captiver d'un bout à l'autre, mais une originalité qui ne laissera pas indifférent.